C’est le temps nécessaire en voiture qui sépare la Microbrasserie Le Temps d’une Pinte de la malterie Le Maltraiteur, située à Cap-de-la-Madeleine. Cette proximité géographique est la pierre d’assise d’un partenariat fructueux.
Créer des bières 100 % québécoises à partir de zéro est une chose. Revoir les recettes de bières préexistantes pour les ajuster en conséquence est une tout autre paire de manches. C’est le défi qu’à relever avec brio la Microbrasserie Le Temps d’une Pinte, à Trois-Rivières. En 2020, la coopérative a pris un virage afin d’encore mieux aligner ses choix sur l’achat auprès de fournisseurs d’ici. «Notre objectif était de faire goûter des bières ancrées dans la communauté», raconte Mathieu Martin, directeur des communications et du marketing au sein l’entreprise fondée en 2013.
Se tourner quasi exclusivement vers des intrants locaux – comme les malts de base et de spécialité artisanale de Maltraiteur – a exigé de nombreuses modifications. Plusieurs semaines de recherche et développement pour ajuster les quantités de céréales et de levures, les températures, les temps de brassage ont ainsi été nécessaires. «Au fil de la collaboration, nous avons une complicité avantageuse à bien des égards», se réjouit-il, citant par exemple des services à la carte ainsi qu’un approvisionnement constant et révisé selon les besoins de la microbrasserie.
Cette réflexion a depuis essaimé dans les autres sphères de l’entreprise. Pour ses vêtements promotionnels à son effigie, Le Temps d’une Pinte fait entre autres affaire avec Abaka de Shawinigan, qui confectionne ses produits au Québec. «L’achat auprès de fournisseurs mauriciens et québécois nous permet d’améliorer notre bilan carbone et de soutenir économiquement notre communauté, affirme Mathieu Martin. Cela crée quelque chose comme un cercle vertueux dans lequel nos pairs n’ont d’autre choix que d’embarquer à leur tour.»
1) Réduire ses délais de livraison et l’espace d’entreposage
2) Bâtir des relations où tout le monde gagne, par exemple lorsque le fournisseur devient un client du produit transformé
3) Développer des projets en économie circulaire pour revaloriser les déchets ou réduire l’emballage