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Prime maximale qu’accepte de payer Flavora pour acheter un ingrédient provenant de Compton ou de Coaticook. Ce dernier doit être de même qualité que son équivalent non local.
Flavora fait dans l’alimentation ultralocale. L’entreprise de Compton fabrique des yogourts grecs artisanaux faits à partir de lait de brebis qu’elle distribue ensuite en circuit court, notamment par l’entremise de sa boutique et de marchés publics. De la même manière, elle s’approvisionne en ingrédients auprès de producteurs du coin afin de les intégrer à ses produits, comme son fameux yogourt au gâteau aux carottes. «Nous mangeons trois fois par jour. Placer l’être humain au cœur de ce geste a donc un réel impact sur la communauté», pense Annie Viens, cofondatrice de Flavora.
Cette solidarité se manifeste de maintes manières. L’entreprise Martine, condiments à tartines a par exemple sauvé la première saison de ventes de Flavora, en 2019. «Martine Bergeron nous aidait alors avec l’élaboration des saveurs de nos yogourts. Voyant que nous étions submergés par l’ampleur de la tâche, elle a accepté de travailler pour nous en sous-traitance avec ses propres réserves de fruits et de légumes du Québec», raconte-t-elle. Cette collaboration empreinte d’échanges riches et passionnants se poursuit encore aujourd’hui.
«Des gens comme Martine, mais aussi ceux de La Pinte, qui sont à la fois des clients, des fournisseurs, des distributeurs et des conseillers, sont inspirants pour de jeunes entrepreneurs. Ce sont des guides, des exemples», explique Annie Viens. Récemment, Flavora a conclu une entente avec le distributeur alimentaire La Ligue Locale, qui met en valeur des entreprises de l’Estrie auprès des gens de l’Estrie. «Ces relations authentiques favorisent le développement d’opportunités d’affaires et de projets locaux où les forces de chacun sont mises à contribution. En fin de compte, c’est bon pour tout le monde.»