Environ les deux tiers du prix de vente des produits proposés chez LOCO va directement dans les poches de ses fournisseurs. Cette marge de profit plus qu’intéressante s’explique par la réduction d’intermédiaires dans la chaîne d’approvisionnement.
L’épicerie zéro déchet LOCO est la première entreprise du genre à avoir vu le jour au Québec, en 2016. C’est donc dire qu’elle a pavé la voie à ce concept qui a depuis essaimé, y compris en ce qui a trait aux standards environnementaux pour ce type d’établissement. «Moi et ma partenaire Marie-Soleil L’Allier sommes avons toutes deux étudié aux cycles supérieurs en environnement, raconte Andréanne Laurin, cofondatrice. On fait le nécessaire pour que les clients qui achètent chez nous aient le panier d’épicerie le plus écologique du Québec, et ça passe notamment par l’achat auprès de fournisseurs québécois.»
En 2022, les quatre succursales – Ahuntsic, Plateau-Mont-Royal, Verdun et Villeray – proposent plus de 2000 produits provenant de 130 producteurs d’ici. Certains partenariats se sont imposés d’eux-mêmes, comme celui avec la jeune pousse La Transformerie. «De leur côté, ils cuisinent les aliments pour leur donner une seconde vie, ce qui est cohérent avec notre mission. Du nôtre, nous leur offrons une vitrine pour tester de nouveaux produits et gagner en notoriété», résume l’entrepreneure.
Preuve que leurs relations avec leurs fournisseurs dépassent le simple lien d’affaires? Les co-propriétaires testent régulièrement des mises en marché de nouveaux produits avec eux, comme des dentifrices et crèmes solaires de l’entreprise Druide. Leurs engagements envers l’approvisionnement d’ici sont même détaillés dans le Manifeste LOCO.
LOCO a aussi tissé des liens privilégiés avec la coopérative Miel Montréal, qui a entre autres pour mission l’éducation à l’importance des pollinisateurs et la promotion de pratiques apicoles responsables en milieu urbain. «C’est un bel exemple de circuit court; leur miel provient du coin de la rue, comme indiqué sur leurs pots! Avec ce genre de partenariat, nous participons à minimiser les externalités négatives attribuables à l’alimentation et à relever la barre dans notre industrie, y compris auprès des grandes chaînes de supermarchés», pense Andréanne Laurin.
1) Travailler avec des producteurs ayant les mêmes valeurs et vivant les mêmes réalités que soi
2) Assurer un approvisionnement stable
3) Développer le sentiment d’appartenance au Québec