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C’est le temps qu’il faut à Alain Courchesne pour se rendre à l’usine de Plastique Age, dans le quartier montréalais d’Anjou. Auparavant, il devait voler jusqu’à Xiamen, en Chine, afin de pouvoir jeter un coup d’œil à ses cubicules pour chiens.
La deuxième fois aura été la bonne pour Alain Courchesne, à qui l’on doit l’invention de la première toilette intérieure canine. En 2020, son entreprise Doggy Bathroom a rapatrié de Chine les moules nécessaires à la fabrication de ses produits en plastique antibactérien au Québec, puis les a confiés à Plastique Age. Le but de ce virage important vers la production locale : mieux gérer la croissance de la compagnie, dont le chiffre d’affaires devrait flirter avec les 1,4 M$ en 2021.
«Au départ du projet, nous voulions confier notre production à Plastique Age, mais les coûts étaient alors trop élevés pour une organisation en démarrage comme la nôtre. Dès que l’occasion s’est présentée, nous sommes retournés cogner à leur porte; ils ont été les premiers à croire en nous», raconte Alain Courchesne. Depuis, ce partenariat est couronné de succès. «Nous parlons la même langue, habitons la même ville et partageons la même culture d’affaires.»
C’est cette proximité qui a aussi incité Alain Courchesne à confier l’emballage (boîte, étiquettes, design...) de ses salles de bain pour pitous aux compagnies québécoises Acorr, Étiquettes Mijo et Décalcomanie Artistic. «J’aime être en mesure de solliciter l’avis de vrais experts dans un domaine où je suis nouveau», explique-t-il. Selon lui, rien ne saurait remplacer de vrais rapports humains, en face à face. «C’est en discutant de détails anodins, du moins en apparence, qu’on va plus loin.»