Pourcentage des fournisseurs d’articles promotionnels, comme des vêtements et verres personnalisés, de la Distillerie Vent du Nord qui sont considérés comme locaux.
La Distillerie Vent du Nord n’avait pas encore vendu une seule bouteille de son fameux gin Norkōtié, récipiendaire de plusieurs prix et médailles, qu’elle possédait déjà une politique d’achat local en bonne et due forme. C’est dire l’importance de mettre de l’avant le terroir de la Côte-Nord pour Catherine Blier, propriétaire de cette microdistillerie basée à Baie-Comeau.
«Nous avons défini des critères d’approvisionnement québécois dès l’élaboration de notre plan d’affaires, raconte-t-elle. Il s’agit à la fois d’une manière de dynamiser l’économie de la région, de favoriser la durabilité et de nous démarquer de la concurrence.» En vertu de cette politique, tous les fournisseurs d’aromates, d’herbes et d’épices de la Distillerie Vent du Nord sont nord-côtiers.
La Ferme Manicouagan a par exemple contribué au développement de produits à partir de surplus de camerises. La coopérative Grenier Boréal assure quant à elle l’approvisionnement responsable de petits fruits, comme la chicouté, l’argousier et l’airelle.
«Ces collaborations sont autant d’occasions de grandir comme entrepreneure, mais aussi comme humaine», estime Catherine Blier. Dans un contexte de restructuration du marché québécois des microdistilleries, le fait de tisser de tels liens est synonyme selon elle de plus-value. «Les consommateurs sont sensibles aux histoires derrière les produits.»