La Brasserie 11 Comtés est l’une des premières microbrasseries québécoises à ne brasser qu’avec des ingrédients d’ici. Ça donne des bières comme l’Oxalis, une ale de blé sure inspirée des écosystèmes forestiers exceptionnels au sommet des monts Mégantic & Gosford.
Depuis ses débuts, la Brasserie 11 Comtés de Cookshire-Eaton s’évertue à définir ce qu’est la bière québécoise. Si cela peut paraître pompeux aux premiers abords, il n’en est rien; la plupart des consommateurs d’ici croient boire local lorsqu’ils achètent des bières artisanales. «La norme est d’utiliser des ingrédients venus d’ailleurs pour brasser des styles de bière comme des Pilsner tchèques, des IPA américaines ou des Bitter anglaises. Nous faisons l’inverse, avec pour objectif de développer des bières véritablement uniques», explique Émilie Fontaine, copropriétaire de la brasserie rurale.
L’entreprise travaille main dans la main avec Innomalt, Le Labo – Solutions Brassicoles et Houblon Bastien, des entreprises des quatre coins du Québec qui lui fournissent respectivement des malts, levures et houblons indigènes. Le reste des intrants – comme les petits fruits – proviennent quant à eux de la région du Haut-Saint-François. «Chacun de nos fournisseurs est devenu, au fil du temps, un partenaire avec qui nous pouvons échanger. C’est de ce dialogue que naît une expertise brassicole digne de ce nom», souligne l’entrepreneure.
Et pas question de garder jalousement ce savoir-faire! Au contraire, la Brasserie 11 Comtés se fait un point d’honneur de la partager avec la jeune industrie microbrassicole québécoise par l’entremise de webinaires, de conférences, de tournées et même de charges de cours, à l’université. C’est sa manière de participer à quelque chose comme l’avènement d’une véritable autonomie alimentaire au Québec. «Nous avons tout ce qu’il faut pour y parvenir. Il suffit de se donner la peine d’emprunter le chemin de garnotte plutôt que d’opter pour la facilité de l’autoroute», illustre Émilie Fontaine.
1) Contribuer fièrement au développement économique de sa région
2) Mettre en place des relations solides, à l’épreuve du temps
3) Tracer la voie vers une économie plus verte et plus juste