Être visible lorsqu’on s’entraîne dans l’obscurité est un geste qui peut sauver la vie. En pratique, cela est néanmoins plus simple à dire qu’à faire. Car les vêtements de sport ne sont pas tous dotés de bandes réfléchissantes pour refléter la lumière des phares de voiture ni de couleurs contrastées, quoique criantes comme du jaune fluo ou de l’orange. Et les dispositifs conçus pour éclairer, comme les lampes frontales, ont la fâcheuse habitude d’être encombrants ainsi que de flancher à tout moment.
Mylène Baribault pense que les personnes sportives méritent mieux que ça. C’est pourquoi la fondatrice de TitaNova a imaginé un chandail de sport à manches longues qui s’illumine à la noirceur. Le secret ? De la fibre optique discrètement intégrée à même le vêtement. «La technologie se fait ainsi oublier. En le portant, on s’assure pourtant d’être vu sans s’aveugler ou aveugler les autres au passage», explique la couturière et détentrice d’un baccalauréat en génie électrique.
Fabriqué à partir de polyester (90%) et d’élasthanne (10%), ce chandail multisport a en outre l’avantage d’offrir un confort exceptionnel et une respirabilité optimale. Sans parler de son style unique qui donne envie de le revêtir, peu importe l’occasion, de jour comme de nuit. «L’esthétique est le critère numéro un dans le choix d’un vêtement de sport», rappelle-t-elle. Pour le laver, il suffit d’en détacher le boîtier de contrôle électronique et le tour est joué. «Rien ne s’abîme.»
Avec TitaNova, Mylène fusionne ses passions pour la couture, la recherche appliquée et le sport. «Résoudre un problème certes niché, mais bien réel représente un défi considérable», affirme la flexipreneure – elle est aussi enseignante au collégial. Pour le relever, elle a récemment entamé le parcours Catalyseur de l’École d’entrepreneuriat de Québec, une formation à distance destinée aux jeunes entrepreneurs. «Cela m’aidera à propulser mon entreprise au niveau supérieur», espère-t-elle.