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    Theron

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    • Innovations technologique et technique
    • Mauricie

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    180 km

    Autonomie maximale du Reever de Theron, dans des conditions standardisées. Cela représente environ trois aller-retour entre Shawinigan et Trois-Rivières!

     

    Simple, électrifier un quatre-roues? Détrompez-vous : il ne suffit pas d’ajouter des batteries lithium-ion préexistantes à un quad conventionnel pour y arriver. «Nous avons créé notre propre batterie ainsi qu’un châssis maison. C’était le seul moyen de pouvoir atteindre une autonomie supérieure à celle offerte par des véhicules à essence comparables», raconte Philippe Lafontaine, cofondateur et directeur de marque de Theron, une entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules électriques hors route basée à Shawinigan, en Mauricie.

    Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis que son partenaire d’affaires, Bastien Theron, a bâti un prototype dans son garage. C’était il y a plus de cinq ans. Aujourd’hui, Theron s’apprête à commercialiser son tout premier produit, le Reever, «un VTT électrique polyvalent et fiable», peut-on lire sur le site de la compagnie. La Sépaq et Parcs Canada figurent parmi la courte liste de privilégiés qui mettront la main sur les premières unités cette année. Si tout va bien, environ 1000 unités supplémentaires seront produites en 2024. Un autoquad biplace (côte à côte) électrique est aussi dans les cartons.

    Penser autrement

    Un des principaux défis de conception a été de s’extraire du paradigme des quatre-roues dotés d’un moteur à combustion, c’est-à-dire à essence. «Les tests de conformité sur les automobiles en Amérique du Nord sont tout particulièrement sévères. Il a notamment fallu développer un levier de vitesse pour quad électrique, ce qui n’existait pas auparavant», se souvient Philippe. Theron peut heureusement compter sur le soutien de précieux partenaires comme Hydro-Québec, pour les cellules de batteries, dans ses efforts de recherche et développement.

    «Nous sommes d’avis qu’il faut standardiser les procédés de fabrication. Les connaissances qu’on va chercher à l’externe doivent enrichir nos réflexions à l’interne», explique ce designer de formation – il a réalisé des études supérieures en arts visuels. Theron bénéficie en outre du coup de pouce du Centre de métallurgie du Québec, pour des nouveaux procédés d’alliage de métal pour les composantes mécaniques de ses véhicules, de même que de celui de l’Université du Québec à Trois-Rivières, à l’avant-garde des recherches sur l’hydrogène.

    Autant de votes de confiance envers une technologie qui, de par sa faible empreinte carbone, du moins dans sa phase d’utilisation, pave la voie à un avenir plus vert. «Environ 50 % de notre marché est composé de néophytes qui ne font pas de quads. Nos produits à la fois récréatifs et utilitaires [le Reever est doté d’une impressionnante capacité de remorquage de 1500 livres] semblent vouloir changer la donne pour cette clientèle», analyse Philippe.

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