Cimenteries, métallurgies, scieries, machineries forestières, concasseuses, électroniques, robotique, instrumentation, contrôle électronique et hydraulique, stations de filtration et pompage…
Les systèmes complexes sont d’une simplicité désarmante pour Guillaume Poirier. Prenons l’exemple d’une ligne de sciage; le technologue y voit une équation mathématique à résoudre plutôt qu’un enchevêtrement inextricable de procédés industriels. «J’ai une facilité avec les chiffres et les abstractions, raconte le fondateur de Poirier Solution Technologique. Schématiser les choses à l’aide de données afin de les optimiser est une seconde nature.»
Ce cartésien a démarré son entreprise en 2021. Poirier Solution Technologique propose des services de soutien technique et de génie-conseil aux manufacturiers, producteurs et autres fabricants de la région de la Baie-des-Chaleurs, en Gaspésie. «Auparavant, il fallait faire venir des spécialistes de Mont-Joli ou de Gaspé», explique l’entrepreneur originaire de Saint-Siméon-de-Bonaventure. Une situation sous-optimale. Une seule heure d’arrêt peut représenter des dizaines de milliers de dollars de pertes nettes.
Poirier Solution Technologique mise en outre sur un accompagnement personnalisé de sa clientèle dans ses projets d’automatisation. À l’heure de l’industrie 4.0, cela représente de l’or en barre, comme en témoigne son carnet de commandes bien rempli. «Nous avons pris des engagements jusqu’en 2027 dans certains cas. Nos contrats peuvent aussi s’étaler sur une semaine que plusieurs années», indique le titulaire d’un diplôme d’études collégiales en électronique industrielle.
Guillaume Poirier a jadis travaillé des années durant dans des sociétés aussi bien privées que publiques. Pour lui, l’entrepreneuriat est une manière d’exprimer sa facilité à régler des problèmes. «J’y retrouve un cadre plus flexible, moins contraignant [que le salariat]», souligne-t-il.
Cela dit, ce choix est aussi synonyme de défis. «Je dois travailler des compétences comportementales comme la communication, ce qui n’est pas toujours facile», précise celui qui a bénéficié du programme Soutien au travail autonome du gouvernement du Québec avant de se lancer en affaires.