Cela correspond aux émission de gaz à effet de serre de Ferreol en 2022-2023. À titre de référence, ces émissions peuvent être comparées à celles produites par une petite voiture sur un trajet de 120 000 km. Avec sa philosophie qui a pour objectif de réduire au maximum son empreinte carbone, l’entreprise est officiellement devenue carboneutre à l’automne 2023 en compensant ses GES, notamment en plantant des arbres avec l’organisme Carbone Boréale sur des zones naturellement stériles de la forêt boréale québécoise.
Avec ses petites montagnes, ses sous-bois serrés et ses conditions de neige variables, le Québec représente un défi unique en son genre pour les fanatiques de ski de randonnée alpine. Pour le relever avec succès, ces derniers ont besoin de skis à la fois polyvalents, agiles, joueurs. Bref, des skis de la marque Ferreol, de Sainte-Anne-de-Beaupré. «Nous essayons de faire le pont entre les propriétés géométriques et mécaniques d’un ski et le plaisir ressenti sur la neige, de manière à mettre les premières au service du second», résume Félix Lapointe, cofondateur et directeur administratif de Ferreol.
Pour réaliser ce tour de force, lui et ses acolytes misent sur l’innovation, une approche plus rare qu’il n’y paraît dans cet univers. «L’industrie du ski procède souvent par itération, en mettant au point plusieurs prototypes pour finalement sélectionner le plus convaincant. Pour notre part, nous partons de ce que la théorie nous dit pour construire des produits qui correspondent exactement à ce que nous recherchons», nuance-t-il. Cette approche enracinée dans la science est payante, si l’on en juge les multiples honneurs récoltés par Ferreol depuis sa fondation, en 2019.
Un trait distinctif de l’entreprise est son laboratoire de recherche et développement, lequel renferme des machines uniques en leur genre, car conçues à l’interne. Grâce à elles, l’état-major de Ferreol récolte de précieuses données objectives relatives aux différentes propriétés de leurs skis – courts rayons, cambrures en trois points, et ainsi de suite. Pris séparément, ces technologies ont peu d’incidence; ensemble, elles se traduisent en comportements appréciés par la clientèle de Ferreol, comme une plus grande facilité à entamer des virages.
«Les adeptes de randonnée alpine sont à la recherche de skis faciles à manier, comme les nôtres. Ils sont aussi très soucieux de leur empreinte environnementale; la nature est leur terrain de jeu», fait valoir Félix Lapointe. C’est pourquoi Ferreol utilise des matériaux «verts» comme du bois issu de coupes durables pour les noyaux de ses skis et des fibres de lin pour leur renforcement, lorsque possible. L’entreprise planche en outre sur un prototype de ski fait d’aluminium qui serait recyclable en fin de vie, en partenariat notamment avec Rio Tinto.