La résolution des solutions commercialisées par Bliq est de l’ordre du nanomètre. Et pour cause : un neurone est de taille nanométrique!
Le cerveau humain, c’est bien connu, est un organe complexe. Ses milliards de neurones communiquent entre eux pour former des pensées, émotions et actions d’une grande variété. Encore aujourd’hui, on connaît mal cette mécanique subtile qui se déroule en temps réel sous notre boîte crânienne. Avec ses solutions d’imagerie médicale avancées destinées aux applications des sciences de la vie, Bliq Photonique contribue à lever le voile sur cet organe, une découverte à la fois.
«Nos technologies brevetées permettent d’améliorer la résolution des images fournies par les microscopes utilisés dans les laboratoires et centres de recherche du monde entier», explique Mathieu Champagne, directeur des finances et cofondateur de l’entreprise basée à Québec. Cela n’est pas fortuit; une grande expertise en optique photonique se concentre dans la Vieille Capitale, où des milliers de personnes travaillent dans cette industrie de pointe.
Dans ses laboratoires de recherche et de fabrication, Bliq Photonique développe des systèmes d’imagerie photoniques sur mesure et leurs logiciels d’exploitation afin, notamment, de capter des vidéos in vivo. Elle évolue dans un marché dominé par les géants de la photographie et de l’optique – pensez aux Nikon et Olympus de ce monde. Pour s’y démarquer, elle mise sur la personnalisation de ses produits et services.
«Le savoir technologique est important, certes. Mais, moins que le savoir-être. Il ne faut jamais perdre de vue l’humain», indique celui qui a étudié en administration des affaires. «C’est sur les bancs d’école que j’ai été sensibilisé à l’entrepreneuriat scientifique. Pour moi, l’innovation doit d’abord être au service de la société.» Hormis le cerveau, les solutions d’imagerie de Bliq Photonique sont utilisées dans le cadre de recherches sur des maladies pulmonaires et sanguines.
Bliq Photonique a été épaulé par de nombreux acteurs depuis sa fondation, en 2016. Parmi eux, il y a Axelys, qui favorise la mise en marché de technologies issues de la recherche publique, ainsi que LE CAMP, un incubateur d’entreprises technologiques de Québec. Entrepreneuriat ULaval fait aussi partie du lot – il faut savoir que l’entreprise est inspirée des travaux de Daniel Côté, professeur au Département de physique, génie physique et d’optique de l’Université Laval.
«L’entrepreneuriat scientifique comporte son lot de défis qui lui sont propres. Le développement de produits implique de s’arrimer à la recherche, laquelle est une activité longue et fastidieuse par nature», raconte Mathieu Champagne. À l’impossibilité de réaliser de premières ventes rapidement s’ajoute l’incertitude quant à la finalité du processus scientifique. «Plus on est exposé à de nouvelles connaissances, moins on se rend compte qu’on sait», philosophe-t-il. Mais, ça vaut manifestement la peine de persévérer.