Superficie du vignoble Val Caudalies, soit environ six fois la superficie d’exposition du Musée du Louvre à Paris!
Guillaume Leroux a longtemps cru qu’il était destiné à la restauration. Puis, au retour d’un voyage dans l’Ouest canadien, un heureux concours de circonstances amène l’étudiant au baccalauréat en gestion du tourisme et de l’hôtellerie à faire les vendanges. C’est le coup de foudre. «J’ai alors su que c’était dans le monde du vin que je souhaitais évoluer. Je me suis vu travailler ma terre, y cultiver la vigne, brasser des affaires», se souvient-il. Quelques années plus tard, il convainc deux de ses amis d’enfance, Julien Vaillancourt et Alexis Perron, de se lancer dans l’aventure avec lui. Les trois associés ont alors 25 ans.
Leur projet, le vignoble Val Caudalies, voit le jour en 2004 sur un verger à Dunham, dans les Cantons-de-l’Est. Les débuts sont pour le moins éprouvants; tout était à faire, de la plantation de jeunes vignes à la production de cidres. «Nous vivions alors d’amour et d’eau fraîche! Comme nous n’avions pas un portefeuille bien rempli, nous avons dû faire preuve de beaucoup de créativité pour arriver à en vivre», explique l’homme d’affaires aujourd’hui âgé de 38 ans. Une de leur première initiative est de joindre la Route des Vins, encore naissante.
Aujourd’hui, la réputation de Val Caudalies n’est plus à faire. 40 000 vignes de cépage Vidal et 1500 pommiers y produisent la matière première nécessaire à la fabrication de 70 000 bouteilles par année, lesquelles sont commercialisées sur un peu moins de douze mois par année. En outre, 35 000 visiteurs font annuellement escale au vignoble pour y goûter ses différents produits, dont le Lab Val Caudalies, un vermouth qui lui a notamment valu le prix Innovation du Conseil de la transformation alimentaire du Québec en 2016. «Notre succès, nous le devons à notre passion, que nous continuons à alimenter en préservant un mode de vie d’agriculteur rythmé par les saisons», affirme Guillaume Leroux.