C’est au nord de ce parallèle que Stéfanie Thompson vit de son art.
Possible, vivre de son art au nord du 53e parallèle? Oui. La preuve : l’artiste-peintre Stéfanie Thompson y parvient aujourd’hui. Peu après son arrivée à Radisson en 2013, la travailleuse autonome acquiert les rudiments du lancement d’entreprise par l’entremise d’une attestation de spécialisation professionnelle. Un choix payant pour celle qui considère l’entrepreneuriat comme «un passage obligé» pour mener une carrière artistique.
«Le nord est ma source d’inspiration; j’essaie de rendre compte de sa beauté sauvage dans mes œuvres, explique la principale intéressée. C’est aussi ce qui me permet de me démarquer, parce que mon art est le reflet de ma personnalité.» Sa clientèle composée surtout d’amateurs de plein air, de chasse et de pêche est manifestement sensible à ses créations peintes à l’acrylique. «Les gens embarquent dans mon récit de vie. C’est la porte d’entrée dans mon univers», souligne-t-elle.
Aujourd’hui, l’artiste-peintre vit dans le village jamésien de Matagami, où elle a contribué à la naissance de la première galerie d’art de la région : AU. Ce lieu de diffusion pourrait constituer un tremplin vers l’international pour elle et ses œuvres nordiques. «Il faut cesser d’assimiler le Nord-du-Québec uniquement aux ressources naturelles et à l’hydroélectricité. Cette région est artistiquement très jeune; elle ne fait que commencer à rayonner», pense Stéfanie Thompson.
Crédit photo : Photographie Josianne Carrier