Se démarquer dans l’industrie de la signalisation routière demande de l’agilité. Parlez-en à Marilyne Vallières, présidente de Signalisation de Ville, une entreprise qu’elle a cofondée avec son conjoint, un ancien contremaitre, il y a plus d’une décennie. «Dans la tête des entrepreneurs généraux, nous arrivons en temps normal à la toute fin de la liste des sous-traitants avec qui transiger, explique-t-elle. Mais, lorsqu’arrive un imprévu qui compromet la conformité immédiate d’un chantier, nous sommes soudainement très importants!»
Assurer une disponibilité 24/7 n’explique pourtant qu’en partie le succès de l’entreprise de Terrebonne. Cette dernière doit aussi prévoir et gérer ses flux de trésorerie avec minutie, elle qui se fait souvent payer plusieurs mois après livrer ses services de coordination de chantier, de réalisation de plans de signalisation, d’installation de matériel, etc. «Cela a été un réel enjeu dans nos débuts, raconte l’entrepreneure. Notre rigueur et notre discipline ont cependant été payantes, car elles nous ont permis de croître.»
Signalisation de Ville se positionne aujourd’hui comme une référence dans son secteur d’activité. Elle a récemment acheté un concurrent et fait bâtir un nouveau siège social. De plus, elle est la première entreprise de signalisation au Québec à avoir entamé l’électrification de sa flotte de véhicules. «Nous mettre à notre compte a été la meilleure décision de notre vie, pense Marilyne Vallières. Même si nous ne venons pas d’une famille d’entrepreneurs, nous sommes la preuve qu’il est possible de réussir si l’on croit en ses rêves.»