Nombre de mois d’affinage que subissent la quarantaine de bières offertes en alternance, selon les saisons, par Robin Bière Naturelle.
La microbrasserie Robin Bière Naturelle, de Waterloo, travaille ses bières fermières comme le vin. Une fois brassées, ses boissons alcoolisées prennent le chemin de tonneaux de chêne pendant des mois pour y gagner en subtilité et en complexité. Puis, elles sont mises en bouteilles – champenoises, comme il se doit – dès leur sortie du chai avant de refermenter quelques semaines. Résultat : des breuvages aux touches sauvages et acidulées que les amateurs de bière du Québec et d’au-delà s’arrachent.
Un si long processus de maturation exige une bonne dose de patience. Une caractéristique que possèdent en commun les frères Hugo et Mathieu Boucher, copropriétaires de la brasserie artisanale. «Proposer des produits d’une grande qualité est notre motivation principale», confie le premier. Ce modèle d’affaires axé sur la lenteur leur permet d’être en phase avec leurs valeurs. «Nous n’avons rien contre la croissance, mais elle ne doit pas se faire au détriment de l’équilibre entre nos vies personnelle et professionnelle.»
Si les premières années d’activité de Robin Bière Naturelle ont été marquées par un franc succès, l’entreprise n’est pourtant pas à l’abri des turbulences que traverse actuellement l’industrie microbrassicole. En guise de réponse, les deux entrepreneurs font sans surprise preuve de sang-froid. «Nous en sommes désormais à apporter des microaméliorations dans le but de gagner en efficacité opérationnelle», explique Hugo Boucher, qui cite l’optimisation des outils de gestion numériques à titre d’exemple.