Ressources Baie-James abat environ 5 millions d’arbres par année pour fournir à la demande de la scierie Eacom de Matagami. C’est l’équivalent de 35 kilomètres carré de territoire, soit le tiers de la superficie de L’Isle-aux-Coudres, dans Charlevoix.
Amélie Béchard rêvait de revenir s’installer dans «son» Nord-du-Québec. Lorsque l’ingénieure forestière s’est vue offrir un contrat de planification forestière par ses associés d’alors, dans le coin de Val-d’Or, elle a sauté sur l’occasion. Direction : Matagami, d’où elle est originaire. «Au début [en 2010], moi et mon conjoint étions seuls au sein de Ressources Baie-James. Nous avons commencé tout doucement, avec de petits mandats, afin de faire nos preuves», raconte la femme d’affaires de 36 ans.
Après cinq ans à ce régime, la firme d’expert en foresterie et en environnement passe à la vitesse supérieure. La scierie opérée par la compagnie forestière canadienne Eacom lui alloue un contrat de récolte sur ses territoires. Ressources Baie-James joue désormais le rôle d’intermédiaire entre les entrepreneurs forestiers, qui bûchent sur le terrain, et la scierie, qui effectue la transformation primaire. «Nous supervisions la gestion des coupes, le ‘’rubanage’’ des secteurs de récolte, la qualité du bois coupé, la conformité avec les normes environnementales... Nous sortons exclusivement des résineux de 10 pieds de la forêt», explique-t-elle.
Ressources Baie-James a, depuis, plus que doublé son volume de coupe, passant de 200 000 à environ 450 000 mètres cube en 2018. Il n’est toutefois pas question de battre ce record dans les prochaines années. «Le besoin en paires de bras excède de beaucoup l’offre; cette année, au cégep de Rouyn-Noranda, trois étudiants seulement ont obtenu un diplôme en technique forestière», raconte Amélie Béchard. En tout, Ressource Baie-James fait travailler une cinquantaine de personnes.