Quantité de bière brassée chaque année par la Brasserie de la Contrée de Bellechasse. Cela équivaut à près de 127 000 cannettes de 473 ml.
Le sud de Bellechasse fait partie de ces coins excentrés du Québec où il faut vouloir mettre les pieds. Cela se ressent dans les indices de vitalité économique de la MRC, qui ont longtemps été au rouge. «Ça s’est amélioré depuis, mais la morosité régnait dans la région il y a dix ans, se souvient Anabelle Goupil, directrice générale de la Brasserie de la Contrée de Bellechasse, située à Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland. Pourtant, tous les ingrédients pour inciter les Québécois à faire un détour sont là.»
Fondée en 2013, cette coopérative de solidarité comprend deux entités distinctes : le Pub de la Contrée et la Microbrasserie de Bellechasse. La première sert des plats mitonnés à partir d'aliments provenant de producteurs locaux, tandis que la seconde brasse des bières de village, comme on en retrouve en Belgique. «Là-bas, l’identification aux brasseries est réelle. À titre d’acteurs de développement régional, nous sommes convaincus que la bière peut être un vecteur de fierté», affirme Gabriel Paquet, maître-brasseur.
Entreprendre, pour les complices, est avant tout une mission sociale. Tous les choix d’affaires de la coopérative de solidarité – y compris le choix de cette forme juridique – ont ainsi pour finalité de faire rayonner Bellechasse et ses habitants. «Notre rayonnement est territorial. Les Bellechassois nous le rendent bien en s’appropriant nos bières», se réjouit Anabelle Goupil. Un exemple, parmi tant d’autres : les Berthelais célèbrent cette année le 350e anniversaire de leur village en trinquant à la Berthier-sur-Mer, une blonde d’inspiration allemande.