Taille approximative d’une éolienne implantée en mer, au large des côtes, un marché dans lequel Plaquettes de frein haute performance B&B est présent. C’est l’équivalent de la hauteur de la tour Eiffel.
Une éolienne, c’est plus qu’une tour et des pales, foi de Christian Babin, président de Plaquettes de frein haute performance B&B, de Gaspé. L’entreprise est le premier fabricant canadien de plaquettes de frein pour les éoliennes de grande puissance.
«Le rotor, qui tourne sous la force du vent, doit être ralenti. Pour ce faire, il faut un système hydraulique de freinage comparable à celui d’une automobile», résume l’entrepreneur dans la soixantaine. Ce système est entre autres composé d’étriers dotés de plaquettes de frein. Chaque ensemble se détaille environ 800$ et doit être changé à plusieurs reprises au cours des 25 années de vie d’une éolienne.
C’est en 2010 que Christian Babin s’est attelé au développement de plaquettes de frein pour éolienne, qui étaient alors exclusivement fabriquées en Europe et en Asie. Il aura fallu près de dix ans à ce jeune retraité de l’enseignement collégial pour formuler les recettes des poudres métallurgiques qui composent les matériaux de friction de ses produits, assembler une usine de production à Gaspé et convaincre d’éventuels clients de changer de fournisseur. «J’ai mis toutes mes économies dans ce projet. Une chance, j’ai pu compter sur de précieux partenaires comme Innergex, qui a mis à l’essai mes plaquettes de frein dans un de ses parcs éoliens de la Gaspésie», raconte-t-il.
Le vent souffle aujourd’hui du bon côté pour Plaquettes de frein haute performance B & B. Urgence climatique oblige, nombreuses sont les économies de par le monde qui opèrent une transition vers des énergies renouvelables, comme l’éolienne. L’entreprise de 11 employés a ainsi augmenté ses ventes de 27% en 2020, et ce malgré la pandémie de COVID-19. Cette croissance devrait logiquement se poursuivre dans les prochaines années.
«Je suis fier de contribuer à la vitalité de la filière éolienne en Gaspésie. Nous avons beau être situés au bout du monde, nous rivalisons avec les meilleurs», conclut Christian Babin.