C’est la quantité de miel produit chaque année par les 400 ruches en régie biologique de la Miellerie de la Grande Ourse.
La piqûre de David Ouellet pour l’apiculture fut aussi soudaine qu’improbable. En 2005, à la faveur d’une rencontre avec une personne élevant les abeilles, ce programmeur en automatisation se passionne du jour au lendemain pour la production de miel. C’est décidé : il se lance à son compte à Saint-Marc-de-Figuery, en Abitibi. La Miellerie de la Grande Ourse était née. «Avec le recul, je me rends compte que c’était une quête d’utilité. Le métier d’agriculteur est après tout l’un des plus importants sur Terre», raconte-t-il plus de 16 ans plus tard.
Son cheptel de quelques ruches a depuis explosé. Aujourd’hui, c’est environ 20 millions d’abeilles qui s’activent sur le site, au plus grand bonheur des visiteurs. L’agrotourisme, sous la forme de visites à la ferme et d’une boutique de produits régionaux, est en effet venu se greffer au concept initial. «Nous commençons à peine à travailler cet aspect. Les possibilités sont infinies!», se réjouit celui qui fabrique depuis peu ses propres hydromels et spiritueux à base de miel. «En écoulant ces alcools sur place, nous avons une grande marge de profit.»
Ouverture d’un bistro-bar, aménagement d’unités de glamping, augmentation du cheptel : David Ouellet caresse décidément de grandes ambitions pour la Miellerie de la Grande Ourse. C’est justement ce nécessaire brin de folie qui lui plaît particulièrement dans l’entrepreneuriat. «J’ai toujours eu une âme de bâtisseur; comme salarié, j’étais un intrapreneur qui ne comptait pas ses heures. Il est important de saisir et comprendre ses motivations profondes avant de plonger dans une telle aventure», conclut-il, philosophe.