Nombre de cruchons de 950 ml nécessaires pour contenir l’ensemble de la production annuelle de bière de la Microbrasserie Moulin 7. Le growler est le format privilégié par l’entreprise depuis ses débuts.
Le mobilier du pub, les photos d’antan sur les murs et le nom des bières brassées sur place, comme L’Or Blanc et La Mineur, sont autant de clins d’œil que la Microbrasserie Moulin 7 fait au passé industriel de Val-des-Sources, anciennement Asbestos. Même le nom de l’entreprise renvoie à la mine Jeffrey, qui fut jadis la plus importante mine à ciel ouvert d’amiante au Canada. «Chacun des bâtiments de la mine avait son numéro : Moulin 1, Moulin 2, Moulin 3, jusqu’à 6... C’était faire le trait d’union entre le passé et le futur d’ouvrir le 7e Moulin, il y a près de dix ans», raconte Danick Pellerin, cofondateur et vice-président, qui a grandi à côté du «trou».
Il fallait deux p’tits gars de la place – son acolyte et ami Yan St-Hilaire est aussi originaire du coin – pour croire dans le succès d’un tel projet. À l’époque, Val-des-Sources peinait à remonter la pente à la suite de la fermeture définitive de la mine Jeffrey, en 2012. «Les gens ont pourtant été au rendez-vous, comme s’ils nous attendaient. En fin de compte, on a un peu été le fer de lance de la relance économique», s’enorgueillit le brasseur en chef, dont une des créations, la Grisette à la Framboise, a raflé le prix de meilleure bière au monde dans sa catégorie en 2021. «C’était important, pour nous, de changer le regard qu’on porte sur la région.»
Comme celle de Val-des-Sources, l’histoire de la Microbrasserie Moulin 7 continue de s’écrire au quotidien. Adoption de la canette pour élargir le réseau de distribution, refonte complète de l’image de marque pour marquer le coup : les projets ne manquent pas. Il est même question de lancer une gamme de produits de type seltzer, une boisson pétillante aux arômes de fruits faible en alcool. «Nous allons encore une fois prouver qu’on peut voir grand», conclut cet entrepreneur créatif et passionné.