Capacité de production annuelle de la Microbrasserie La Pécheresse. Un chiffre élevé pour les standards de l’industrie mirobrassicole au Québec, mais une goutte d’eau dans la rivière Saint-Maurice, qui coule à proximité de La Tuque.
Incontournable de l’univers brassicole du Québec, joyau de la Haute-Mauricie, trésor caché de La Tuque... La Microbrasserie La Pécheresse, c’est tout ça à la fois. Pour le comprendre, il suffit de goûter à la Miss Ghost, une gose lime poivrée qui encapsule tout son savoir-faire. Pas surprenant que cette bière illustrée par Kristofer Dompierre, un artiste visuel de la région, ait remporté maints honneurs au World Beer Award depuis 2018. «Nous nous sommes très tôt positionnés sur le créneau des bières sures lactofermentées. Avec succès», s’enorgueillit Michael Martineau, copropriétaire.
Cette bonne lecture des tendances brassicoles a permis à l’entreprise de devenir l’un des joueurs majeurs dans une industrie qui en compte aujourd’hui plus de 300. Les prochaines années seront d’ailleurs consacrées à conserver cette place plus qu’enviable – production annuelle de 300 000 canettes distribuées dans plus de 400 points de vente aux quatre coins de la province. «Notre notoriété va nous aider à survivre à l’inévitable saturation du marché des prochaines années, pense-t-il. L’inauguration de notre pizza truck, l’été dernier, s’inscrit aussi dans cette volonté de se démarquer.»
Plus de sept ans après les débuts de la Microbrasserie La Pécheresse, il faut dire que les deux entrepreneurs à la base du projet – l’autre étant Marc-André Ayotte – veulent souffler un brin. «Nous avons multiplié les agrandissements, redonné à la communauté qui nous a vus naître et grandir. Nous sommes fiers d’avoir créé quelque chose qui n’existait pas et manquait à La Tuque, et désirons surfer sur la vague», raconte Michael Martineau. Bref, savourer le chemin parcouru.