Nombre de personnes par jour qui passent le tourniquet de La Maison Lavande lors de la période de floraison. C’est l’équivalent de 21 autobus scolaires remplis au maximum de leur capacité.
Pour contempler un champ de lavande, oubliez la Provence: prenez plutôt la route de Saint-Eustache, sur la Rive-Nord de Montréal. Voilà maintenant plus d’une décennie que Nancie Ferron et Daniel Joanette, copropriétaires de La Maison Lavande, font pousser diverses variétés de cette plante aux fleurs violacées et au parfum suave.
La principale? La Munstead, une lavande anglaise rustique parfaitement adaptée aux rigueurs du climat québécois. «Même si elle ne demande pas d’arrosage, la lavande est tout de même capricieuse: il faut la couvrir l’hiver, la préserver des mauvaises herbes... C’est ce qui explique pourquoi nous sommes très peu à en cultiver au Québec», explique Nancie Ferron, qui l’a découverte en 2006 lors d’un voyage en France avec son conjoint.
Avec ses 100 000 plants répartis sur un kilomètre, La Maison Lavande peut se targuer d’être le principal cultivateur de lavande dans la province. Pourtant, les activités de l’entreprise débordent la seule sphère agricole. La Maison Lavande, c’est aussi 150 produits de parfumerie et 35 produits gourmands vendus dans quatre (bientôt six) micros boutiques de 150 pieds carrés situées en centres commerciaux.
«La création de produits à base d’huile essentielle de lavande est ce qu’il y a de plus rentable. Nous aurions pu vendre en vrac et fournir de grandes bannières, mais nous avons préféré demeurer une petite marque, avec la souplesse et la liberté que cela suppose», affirme la femme d’affaires de 51 ans. En outre, 50 000 visiteurs défilent dans les champs de La Maison Lavande chaque année, entre la fin juin et le début du mois d’août, lors de la floraison de la lavande.
Les deux filles et le neveu du couple d’entrepreneurs se sont tous joints à l’entreprise dans les dernières années. Manifestement, l’avenir s’annonce radieux chez La Maison Lavande, qui compte sur une équipe de 85 employés en haute saison pour opérer. «Même si Daniel et moi ne parlons pas encore de prendre notre retraite, nous savons qu’il y a de l’intérêt pour une reprise éventuelle au sein de la famille. C’est rassurant», souligne-t-elle.