Nombre d’heures de projection du FCVQ. C’est l’équivalent de plus de 10 jours de projection!
«Oli, ça ne te tenterait pas de fonder un festival de cinéma à Québec?» La scène se déroule lors de la soirée d’ouverture de l’édition 2010 des Rencontres internationales du documentaire de Montréal, pour lesquelles travaille alors Olivier Bilodeau. Sans le savoir, celle qui a pourtant lancé ces mots à la blague, Marie-Christine Laflamme, vient de précipiter toute une série d’événements...
«Je lui ai répondu non sur le coup. À l’époque, le Festival de cinéma des 3 Amériques de Québec venait de lancer la serviette. Finalement, le projet s’est concrétisé quelques mois plus tard, autour d’une bière», raconte Olivier Bilodeau, directeur de la programmation du Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ). Entretemps, une troisième personne, Christophe Lemonnier, s’était jointe à l’aventure.
À la mi-mai 2011, le rêve devient réalité: le FCVQ reçoit l’assentiment de la Ville de Québec, dont l’administration souhaite ardemment le retour d’un tel événement. Les quatre mois qui suivent se résument à une épuisante course contre-la-montre afin de ficeler sa première édition. «Nous devions scorer fort dès nos débuts. Pas question de suivre la même courbe de croissance que les autres festivals de cinéma, qui revendiquent parfois plus de 40 ans d’expérience!», affirme-t-il.
Finalement, le FCVQ obtient la projection en avant-première de Café de Flore, du réalisateur québécois Jean-Marc Vallée. La crédibilité du festival n’était plus à faire. «Quand les distributeurs de films québécois ont vu cela, ils se sont tout de suite ralliés à notre cause», se souvient celui que rien ne prédestinait à devenir entrepreneur, outre ses «gènes entrepreneuriaux beaucerons».
Depuis, les éditions se succèdent à vitesse grand V pour le FCVQ. En 2017, c’est plus de 200 œuvres de documentaires, de courts et de longs métrages qui ont été projetés. En ouverture, les cinéphiles ont même eu droit au quatrième opus de Luc Picard : Les Rois Mongols. «Le FCVQ, c’est pour le grand public que nous le faisons. Nous pensons donc qu’il a droit à ce qu’il y a de mieux, point barre», conclut Olivier Bilodeau.