Nombre de personnes sur la liste d’attente pour la phase II de Défi-logis Lanaudière. La prise de possession des appartements est prévue pour l’été 2024. Et les futurs locataires pourront éventuellement y aménager en couple, ce qui est inédit.
Au Québec, dès l’âge de 21 ans, les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme ou une déficience intellectuelle tombent dans un vide. Du jour au lendemain, elles ne jouissent plus des services qui leur étaient jusque-là offerts. C’est pour pallier l’insuffisance du filet social que l’organisme communautaire Défi-logis Lanaudière, de Joliette, a été fondé en 2015. Sa mission : permettre à douze jeunes adultes autistes ou déficients de vivre dans des appartements décents à prix modique, en semi-autonomie.
«Nos résidents bénéficient d’un encadrement clinique 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Nous répondons à leurs besoins […] et offrons la paix d’esprit à leurs proches», explique Lise Rainville, présidente de Défis-logis Lanaudière. L’inclusion et l’autodétermination figurent au cœur de cette initiative inspirante. «Si on leur en donne l’occasion, ces jeunes adultes ont quelque chose à apporter à la société et sont en mesure de devenir des citoyens actifs et intégrés.»
Mettre sur pied un organisme communautaire est une forme d’entrepreneuriat. Pour réaliser leur vision, les cofondateurs de Défis-logis Lanaudière ont ainsi dû naviguer dans les méandres de la bureaucratie – le programme AccèsLogis de la Société d’habitation du Québec n’a plus aucun secret pour eux. Preuve de leur grande maîtrise de ces rouages, une deuxième phase de projet d’habitation d’une quinzaine d’appartements supplémentaires est sur le point de se concrétiser. «Notre modèle en est un d’avenir, tant au niveau de la dignité humaine que financier», pense Lise Rainville.