Superficie accueillante de la Clinique Podiatrique des Appalaches, soit l’équivalent d’une quinzaine d’espaces de stationnement!
La docteure Audrey Lessard ne peut prendre des notes ni détourner le regard lorsqu’un patient lui confie ses problèmes. Sinon, il lui serait impossible de le comprendre! «Contrairement à ce qu’on pourrait croire, être sourde n’est pas désavantageux. Bien au contraire: cela m’amène à être beaucoup plus "à l’écoute" de ce qu’on me dit.» «Certains patients me confient même se sentir davantage pris en charge que lors de leur visite chez leur médecin de famille!», explique la podiatre par le biais de son interprète.
C’est le manque de défis dans le cadre de son précédent emploi qui a incité Audrey Lessard à se lancer à son propre compte en 2010. Avec le recul, la femme d’affaires avoue toutefois que l’expérience acquise d’abord à titre de salariée lui a été d’une aide précieuse dans les débuts de la Clinique Podiatrique des Appalaches. «Pendant un an, j’ai pu observer mes collègues plus expérimentés afin d’apprendre à gérer les horaires et les autres impondérables inhérents à une clinique», souligne-t-elle.
L’entrepreneuriat n’était pas une branche dans laquelle se voyait pourtant évoluer la professionnelle de la santé, elle qui s’est tournée vers une carrière en santé par passion avant tout. «J’ai choisi la podiatrie parce qu’on touche un peu à tout, de la chirurgie aux infiltrations de cortisone, en passant par la médication. Surtout, on y change véritablement la vie des gens. La reconnaissance de mes patients est mon véritable salaire», estime Audrey Lessard.