Nombre d’heures par année d’implication bénévole au sein du Café la Mosaïque. Cela représente la charge de travail de trois employés à temps plein par année.
Des lieux pour rencontrer les membres de sa communauté, l’équivalent des perrons d’église d’autrefois, il n’y en a plus des tonnes de nos jours. C’est pour pallier ce manque que Marie-Maude Pontbriand et Dominique Tremblay, respectivement étudiante en travail social et travailleur dans le domaine pastoral, ont imaginé le Café la Mosaïque au milieu des années 2000, un café de quartier qui a pignon sur rue dans le Vieux-Lévis. Le projet a pris près de cinq ans à infuser avant de voir le jour en 2009, grâce à Catherine Tremblay.
«Comme jeune maman, il est facile pour moi de côtoyer d’autres jeunes mamans. Par contre, c’est bien plus compliqué de croiser des personnes âgées», explique la coordonnatrice du Café la Mosaïque. Au 5727, rue Saint-Louis, pas de discrimination : tous, peu importe leur âge et leur réalité, sont les bienvenus. «On fait un peu de tout ici : expositions, ateliers, rencontres publiques, concerts... C’est une véritable mosaïque de la communauté du Vieux-Lévis, d’où le nom!»
Le Café la Mosaïque sert des produits locaux, du café équitable, des aliments biologiques, végétariens, végétaliens, le tout de connivence avec ses propres clients, dont certains s’impliquent bénévolement. «Ils font partie du projet, ont les deux mains dans les réalités du commerce. [Ils] s’initient à l’entrepreneuriat entre nos quatre murs», s’enorgueillit la femme d’affaires de 35 ans. 85% des revenus du café émanent des ventes; la différence provient de la campagne de financement annuelle, portée en bonne partie par la clientèle.
Cette grande implication bénévole — plus d’une centaine de personnes chaque année — est d’ailleurs ce qui rend Catherine Tremblay la plus fière. «Le temps est LA ressource la plus précieuse: tout le monde en manque! C’est incroyable que certains de nos clients choisissent de l’investir chez nous», conclut-elle.