Nombre de personnes par année qui mettent les pieds à la coopérative du Café culturel de la Chasse-galerie. Presque le double de la population de Lavaltrie, qui est de 15 000 personnes!
La première année où des amuseurs de rue de Lavaltrie ont confié à Jean-Sébastien Martin et son ami d’enfance Simon Roy la responsabilité d’organiser un spectacle, le duo alors âgé de seize ans disposait d’un budget de 500$. Trois ans plus tard, en 1999, ce qui était devenu le Festival Jeunesse Extrême avait multiplié par seize (!) ce chiffre, le faisant grimper à 8000$ grâce notamment à un partenariat avec la ville lanaudoise.
«Cette année-là, nous avions réussi à attirer environ 2500 personnes. C’est réellement à partir de ce moment que nous avons commencé sérieusement à réfléchir à l’idée du Café culturel de la Chasse-galerie. Sans cette expérience, nous n’aurions probablement jamais eu notre vision ni goûté à l’entrepreneuriat», raconte Jean-Sébastien Martin, dont les parents ont toujours été impliqués dans la communauté locale.
Le projet d’entreprise événementiel reste sur la glace pendant plusieurs années, le temps que les deux jeunes adultes fassent leurs études. Cela ne les empêche pas de continuer à travailler à sa gestation, à temps perdu. Puis, en 2005, ils enclenchent la vitesse supérieure et déposent un plan d’affaires à leur centre local de développement. Ce dernier convainc tout un réseau de gens et d’organismes de se lancer dans cette aventure et de concrétiser ce projet à Lavaltrie.
«C’était un véritable projet de communauté. Encore aujourd’hui, la coopérative du Café culturel de la Chasse-galerie est ancrée dans celle-ci. Elle est d’ailleurs son plus gros produit d’appel touristique; 20% de son audience provient de plus de 50 km de la ville», avoue celui qui est maintenant directeur de service de la culture de Lavaltrie.
Située en bordure du fleuve Saint-Laurent, la coopérative du Café culturel de la Chasse-galerie tient environ 150 événements par année dans sa salle de 100 places aménagée à même une vieille grange en bois retapée au goût du jour. Elle emploie dix personnes à temps plein.