Nombre approximatif de contenants remplis chaque année par les clients de Boutique Tamtam. On peut affirmer, sans trop se mouiller, que c’est environ une tonne de matières diverses (plastique, verre...) qui est ainsi réutilisée.
Lors de sa première journée d’ouverture, en 2009, Boutique Tamtam a vendu un maigre six dollars de produits écologiques destinés à la famille. De quoi instiller le doute dans l’esprit de plusieurs, mais pas de sa propriétaire Judith Liboiron. «J’étais convaincue que les produits ménagers et corporels, en vrac ou embouteillés, étaient destinés à prendre une place de plus en plus grande dans les habitudes de consommation des gens. Je ne me suis donc pas laissée démonter», raconte celle qui a toujours eu la fibre entrepreneuriale.
Armée de son bâton de pèlerin, la femme d’affaires de 41 ans a donc entrepris de sensibiliser un à un ses clients aux avantages du vrac et de la réduction des emballages faits de plastique. Parallèlement, elle a bonifié son offre de produits afin d’interpeller les nouveaux parents, puis a mis sur pied des stratégies afin d’initier sa clientèle à cette approche. «Nous avons, par exemple, offert des rabais sur certains produits. Cela créait une dynamique intéressante en magasin: un client qui en voyait un autre remplir son contenant réutilisable posait des questions, se faisait prendre au jeu, en parlait à son entourage», explique Judith Liboiron.
Les efforts ont porté leurs fruits. Aujourd’hui, Boutique Tamtam voit défiler plus d’une centaine de personnes par jour entre ses murs. L’engouement est tel que l’entreprise songe à prendre de l’expansion en s’installant dans une municipalité de taille similaire à Saint-Jean-sur-Richelieu, où l’attachement aux commerces locaux est fort. «Avec la tendance du vrac qui ne cesse de gagner en importance, nous nous faisons approcher par plein de gens. Nous en sommes à examiner nos options afin de prendre la meilleure décision d'affaires possible», conclut l’entrepreneure.