Superficie des terres publiques où s’approvisionne BoreA Canada en matières premières. C’est près de 600 fois celle de l’île de Montréal!
Ce n’est pas parce que le procédé d’extraction d’huiles essentielles remonte à la nuit des temps qu’il est interdit d’innover! BoreA Canada a réalisé le tour de force de rendre circulaire sa production d’huiles essentielles, d’hydrolats et d’autres extraits de la forêt boréale. Pour ce faire, l’entreprise recycle les résidus délaissés – écorces, branches, matières résineuses – par les entreprises forestières du coin en les intégrant à son procédé de distillation. Ce dernier est rendu possible par la vapeur excédentaire récupérée de l’usine de cogénération de Chapais Énergie, avec qui elle opère en symbiose.
À l’issue de cette transformation, 30 produits utilisant plus de 15 essences différentes sont exportés vers les marchés d’aromathérapie, de produits naturels pour le corps et de parfumerie de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Asie. «La contamination de la matière première est un gros enjeu dans notre industrie. Comme nous opérons en Jamésie, ce n’est toutefois pas un problème; grâce à la Paix des braves survenue entre le gouvernement du Québec et les Cris, ces terres n’ont jamais été contaminées par des pesticides», explique Jean-Claude Villeneuve, fondateur.
L’entrepreneur est revenu s’installer dans sa région natale après l’avoir quittée pour les études, puis le travail. Fort de son expérience acquise dans le secteur de la haute technologie, il a fondé BoreA Canada en 2014 dans le but de contribuer à l’économie régionale. Aujourd’hui, la PME emploie une vingtaine de personnes et s’implique dans sa communauté. «Ma plus grande fierté est néanmoins d’avoir inventé un procédé unique et breveté qui permet de réduire notre impact environnemental de 60 % par rapport à la concurrence», s’enorgueillit-il.