Quantité d’aliments frais qu’Anhydra déshydrate en moyenne par année. C’est l’équivalent du poids d’environ six Ford F-150, le véhicule le plus vendu au Québec!
Votre sac de bananes, de canneberges ou de mangues séchées contient plus qu’un ingrédient, soit le fruit en question? Cela s’explique par le procédé utilisé pour le déshydrater. Certaines compagnies recourent au chauffage à haute température pour économiser du temps; d’autres font carrément frire les fruits afin d’en retirer l’eau rapidement. Dans les deux cas, l’ajout de sel, de sucre, d’huile ou d’additifs comme des sulfites est nécessaire pour conserver l’aliment.
Puis, il y a Anhydra, de Drummondville, qui retire tout simplement l’eau des fruits en faisant circuler de l’air chaud. Préservation de la couleur, des saveurs et d’une bonne partie des nutriments : les avantages sont nombreux. «Cette technique est la plus longue, mais aussi la plus simple. Il suffit de prendre le temps», explique Martin Gibeault, responsable au développement des affaires au sein de l’entreprise spécialisée dans la déshydratation de fruits, de légumes et d’herbes.
Anhydra a exploré maints débouchés depuis ses débuts en 2012. Parmi ceux-ci, il y a notamment eu la distribution de collations de fruits secs en épicerie. C’est finalement la vente d’aliments déshydratés auprès des microbrasseries, distilleries et autres débits de boissons alcoolisées (ou non) qui définit aujourd’hui l’entreprise. Anhydra fournit par exemple du litchi et de la clémentine en poudre à la Microbrasserie Le BockAle, qui les utilise ensuite pour brasser une de ses bières, la Météorite.
«Ce sont des secteurs où il y a un réel appétit pour des ingrédients de base de qualité. Un fruit sec, aux saveurs et couleurs concentrées, est plus facile à intégrer dans un cocktail que s’il est frais», fait valoir Martin Gibeault, bien au fait des nouvelles tendances du marché dans le monde des breuvages. «J’ai toujours eu des idées et, surtout, le goût de les concrétiser. L’entrepreneuriat, pour moi, c’est ça : faire ce qu’on aime et en être passionné.»