La passion d’une enseignante en musique rassemble une centaine d’élèves de deux écoles primaires de Rivière-du-Loup.
Le 21 mai 2019, 700 personnes attendent impatiemment le début d’un concert unique en son genre au Centre culturel Berger à Rivière-du-Loup. La particularité de Au rythme de nos Passions? Il est monté de A à Z par les interprètes, quelque 100 élèves des écoles primaires La Croisée et Roy & Joly. Sophie Jalbert, l’une des instigatrices du projet, s’en souvient comme si c’était hier. «La journée a été riche en émotions!», précise-t-elle.
Cette aventure débute quelques mois plus tôt, sur les lignes de terrains de football de la région. Sophie et son ensemble de percussions y animaient régulièrement des parties. Un jour, elle a un flash : pourquoi ne pas inviter l’harmonie de l’école La Croisée, du quartier voisin, à les joindre? «Je l’ai suggéré à ma collègue Isabelle Busseau et elle a accepté. Nous avons monté un petit quelque chose pour les matchs de football et ç’a été super tripant », raconte l’enseignante de musique.
Peu après, les deux complices décident de monter un concert de fin d’année commun. L’air de rien, cela vient avec son lot de défis : il faut dénicher une salle plus grande, composer des arrangements appropriés, coordonner les efforts de promotion... Sophie Jalbert a, dès lors, impliqué les élèves dans le projet. «Ils ont touché à tous les aspects, du visuel à la programmation en passant par l’animation. Nous avons même invité des professionnels pour les former à certains trucs, comme la rédaction de communiqués de presse», explique-t-elle.
L’idée de combiner l’entrepreneuriat et la musique n’est pas fortuite. Sophie Jalbert est une fervente défenderesse de l’Éducation à l’esprit d’entreprendre à l’école. Année après année, elle met sur pied des projets du genre avec ses élèves. «S’initier à la musique à un jeune âge est synonyme d’amélioration des fonctions exécutives et cognitives, ce qui se traduit par une meilleure capacité à s’organiser et à apprendre. Il en va de même pour l’entrepreneuriat : c’est un riche héritage à léguer à ces adultes en devenir», pense celle qui prévoit creuser ce sujet lors d’études au doctorat.