Grâce à cette initiative, des finissants et finissantes du secondaire de Saint-Jean-sur-Richelieu vivent un bal de rêve.
Pour la majorité des futurs diplômés, le bal de fin d’année constitue un rite de passage. Mais le coût des paillettes, du billet et des autres à-côtés représente un frein bien réel pour plusieurs. «C’est un élève de quatrième secondaire qui m’a d’abord sensibilisée à la question. Cela m’avait interpellée!», se souvient Stéphanie Côté, alors enseignante à l’école secondaire Joséphine-Dandurand. C’est pour abattre cet obstacle qu’un groupe d’élèves bénévoles et elle ont mis sur pied une vaste collecte de vêtements, nommée Une robe de bal pour Cendrillon.
Ils lancent un appel à la générosité à la communauté de Saint-Jean-sur-Richelieu, relayé par le Canada Français, l’hebdomadaire de la région. Le projet prend alors une envergure inespérée. «Nous avons reçu des vêtements, des souliers, des sacs à main, des bijoux... Nous avons même poussé le jeu jusqu’à ramasser des dons chez les gens incapables de se déplacer!», raconte Stéphanie Côté. En tout, c’est plus de 500 robes collectées, puis proposées pour une poignée de dollars lors de journées de vente subséquentes. Cette année-là, les fonds amassés ont permis à 30 jeunes dans le besoin de vivre, à très peu de frais, une soirée de rêve.
Et ce n’est qu’un début! En 2019, Une robe de bal pour Cendrillon déborde des murs de l’école secondaire Joséphine-Dandurand. «L’initiative a été élargie aux établissements voisins de Marieville et de Saint-Césaire, desquels provenait une forte demande. Nous avons donc organisé une vente itinérante auprès d’eux, en collaboration avec la Société Saint-Vincent-de-Paul et de jeunes bénévoles de la place», explique Stéphanie Côté. Le succès est, encore une fois, au rendez-vous : une cinquantaine de robes, mais aussi de complets sont remis gratuitement à l’issue de cette nouvelle édition du projet.
Pour le futur, l’accent sera mis sur l’écoresponsabilité. Concrètement, la communauté sera sensibilisée à l’importance de donner une seconde vie à des vêtements quasi neufs au lieu de les laisser dormir au fond de la garde-robe. Comme lors des années précédentes, les élèves de chacune des écoles secondaires impliquées seront partie prenante de l’aventure. «Rien de cela n’aurait été possible sans leur implication. Ce sont eux qui trient et identifient les morceaux, leur collent des prix, organisent les journées de vente... C’est quand même incroyable, à un si jeune âge, d’apprendre autant tout en faisant une réelle différence», conclut Stéphanie Côté.