Jenny Claire Delva simplifie la vie des femmes qui souhaitent porter leurs cheveux au naturel.
Jenny Claire Delva sait comment il est difficile de garder ses cheveux au naturel. La jeune femme de 19 ans a cessé, il y a quatre ans, d’utiliser des produits chimiques agressifs pour imposer une texture lisse à sa chevelure crépue. Un processus long et dispendieux, raconte-t-elle. «J’ai dû dénicher et essayer plusieurs produits de remplacement avant de trouver les bons. C’était au début du mouvement de retour aux cheveux naturels, on retrouvait alors peu d’informations fiables à ce sujet sur internet», explique l’étudiante en comptabilité.
En 2018, Jenny Claire Delva décide de contribuer à sa manière au mouvement nappy (en français, naturelle et heureuse), touchant de plus en plus de femmes noires et métissées qui, pour des raisons d’acceptation de soi et de ses origines, cessent de camoufler la texture naturelle de leurs cheveux. «Il manque d’accessibilité à des produits pour l’entretien des cheveux crépus. C’est pourquoi j’ai fondé I Love My Hair», dit-elle.
Les clientes de I Love My Hair reçoivent une boîte de produits de soins capillaires tous les trois mois, soit la durée de vie approximative des shampoings, revitalisants et autres mélanges d’huile. Jenny Claire Delva prend soin de choisir des produits faits à partir d’ingrédients naturels, comme l’huile d’olive, la noix de coco et l’huile de ricin. Son modèle d’affaires, sous forme d’abonnement, pourrait éventuellement inclure un partenariat avec un salon de coiffure. Le but : que les femmes puissent identifier leur type de cheveux, une information qui n’est pas nécessairement connue de toutes.
Aussi abouti soit-il, le projet I Love My Hair est sur la glace pour l’instant. «Je viens d’entamer en 2019 mes études universitaires en comptabilité, que je finance avec un emploi à temps partiel. Je n’exclus pas d’y revenir sous peu», indique Jenny Claire Delva, qui dispose même d’une liste de clients potentiels. Peu importe dans le fond, car l’aventure I Love My Hair forge déjà les réflexions de Jenny. «Il n’y a pas de mauvaises idées, seulement des idées mal élaborées», conclut-elle, en repensant aux précieuses notions de vie apprises.