Montant que Louis Hébert Uniforme débourse pour s’approvisionner en intrants québécois.
La pandémie a exposé la fragilité de nombreuses chaînes d’approvisionnement, y compris celle de Louis Hébert Uniforme, à Laval. Du jour au lendemain, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de vêtements et d’uniformes de travail a vu ses délais de livraison passer d’environ trois mois à une année et demie. En cause : des fournisseurs de tissus et de teinture pour la plupart situés en Asie.
Depuis cet électrochoc, l’état-major de cette entreprise familiale a revu ses manières de faire. «Avant la pandémie, 15 % de nos intrants étaient réellement québécois. Aujourd’hui, pour plusieurs de nos produits phares, nous sommes à plus de 80 %!» Par exemple, les tissus ignifuges utilisés pour fabriquer des blousons, chemises et autres pantalons à l’épreuve du feu proviennent ainsi de chez Textiles Monterey, à Drummondville. Une décision majeure quand on sait que cette catégorie compte pour le tiers du chiffre d’affaires de Louis Hébert Uniforme.
Cela dit, il faudra que les organismes municipaux, provinciaux et fédéraux, soit les principaux clients de Louis Hébert Uniforme, fassent leur bout de chemin. «Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) représentent la voie de l’avenir», plaide Pierre Albert, directeur général de l’entreprise.