Nombre de «partenaires» du Québec que revendique Lémarettes sur la page de son site qui leur est consacrée. La section «protéines animales», soit la chasse gardée du restaurant (essayez leurs tartares !) en compte quatre à elle seule.
L’approvisionnement québécois a été un souci dès l’ouverture du restaurant gastronomique à cuisine ouverte Lémarettes, à Mont-Laurier, en 2019. «Maxime [Paquette, chef cuisinier] a été formaté ainsi. Lors de ses études à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, puis de ses premières expériences de travail dans des restaurants réputés comme le Toqué !, on lui a inculqué l’importance de ce geste», raconte la copropriétaire Joëlle Laberge.
Les associés se targuent d’entretenir des contacts directs et étroits avec une trentaine de producteurs des Laurentides. L’entreprise s’approvisionne par exemple en viande d’agneau auprès de la Ferme Rico de Ferme-Neuve, en fines herbes et fleurs comestibles auprès de Sainte-Plante de Mont-Saint-Michel, ainsi qu’en légumes moches pour des conserves auprès des Jardins Bio du Solstice de Mont-Laurier. «Nous entretenons une conversation constante avec eux, souligne-t-elle. Ils nous visitent, nous faisons de même.»
Ce souci d’entretenir des relations humaines fortes, vraies se traduit jusque dans l’assiette. Et sur la facture refilée aux clients? «Au contraire, répond Joëlle Laberge. Nous avons déjà mis à l’épreuve des produits plus génériques de grossistes, mais leur qualité était insatisfaisante.» Ce n’est pas pour rien que Lémarettes a développé la vente de produits transformés de certains de leurs fournisseurs par l’entremise d’une épicerie-boutique : les proprios croient manifestement en leur modèle d’affaires.