Les bleuets sauvages transformés par Délices du Lac-Saint-Jean proviennent pour la vaste majorité d’un rayon inférieur à 10 km de l’entreprise, située à Albanel.
Le Québec est l’endroit au monde où on produit le plus de bleuets sauvages. Pourtant, les minuscules baies sont à peu près absentes des supermarchés de la province. On y trouve plutôt des bleuets en corymbes, qui proviennent souvent des États-Unis, du Chili ou du Pérou. Quel paradoxe !
C’est pour redonner ses lettres de noblesse aux perles bleues du Québec qu’Émilie Gaudreault a racheté – avec sa mère et sa sœur, qui a depuis quitté la barque – Délices du Lac-Saint-Jean, en 2014. «L’entreprise appartenait alors à deux jeunes retraités qui souhaitaient s’en départir. Nous l’avons amené à un niveau supérieur», raconte-t-elle. C’est vrai que, depuis, 85 % de leurs intrants proviennent du Québec.
Délices du Lac-Saint-Jean réalise la transformation de bleuets sauvages en gourmandises, comme des confitures, des tartinades et des confiseries. L’un de ses produits phares, la tarte aux bleuets sauvages, vendue dans tous les IGA, est issue d’un partenariat régional avec Produits alimentaires PAG, de Chicoutimi. «Sans leur expertise, il nous aurait été impossible de vendre 100 000 tartes aux bleuets sauvages dès l’an 1 [en 2017]», affirme la femme d’affaires de 34 ans. Grâce à cette collaboration, le prix unitaire de la tarte aux bleuets sauvages baissait significativement, ce qui rendait possible sa mise en marché à grande échelle.
Délices du Lac-Saint-Jean brasse en outre des affaires avec Congèlerie Héritier, qui se spécialise dans la congélation de petits fruits nordiques. Cette entreprise assure l’approvisionnement en matière première, et ce, 365 jours par année. «Nous y croyons tellement que nous en avons acheté des parts», souligne Émilie Gaudreault.