Le Trou du Diable a brassé plus d’une centaine de bières à ce jour. Une grande partie de ce savoir-faire est issue de collaborations.
Le Trou du Diable est présent partout au Québec, mais demeure solidement enraciné à Shawinigan. Près de deux décennies après son inauguration sur l’avenue Willow, en plein centre-ville, le broue pub et restaurant demeure fidèle à sa mission première : bien servir ses employés, auxquels l’entreprise appartient d’ailleurs. «La coopérative de travail est une entité indépendante, insiste son directeur général Mathieu Richard-Gélinas. Elle est jalouse de son autonomie.»
Cette fierté régionale prend plusieurs formes. Le Trou du Diable a par exemple confié la fabrication de cuves horizontales superposées à HM Équipement de brassage, située à Trois-Rivières. «L’entreprise a tout fait pour répondre de manière optimale à nos besoins, qui étaient originaux», raconte-t-il. Plusieurs anciens membres de la coopérative de travail en sont désormais des partenaires, comme Mario Hamelin d’Abaka, Charles Gélinas de La Sauce du Chief et Myriane Lefebvre de Quetzal Kombucha. Au total, c’est 90 % des achats de l’entreprise qui sont faits auprès d’entreprises québécoises.
Au fil des années, Le Trou du Diable a multiplié les collaborations brassicoles avec d’autres microbrasseries, toujours dans le but de soutenir des causes locales autant sportives, culturelles que caritatives. À l’interne, elle offre à ses employés de créer leur propre bière, puis de la brasser pour souligner leurs dix ans de loyaux services. «Toutes ces initiatives ont pour seule finalité de faire rayonner des fournisseurs que nous préférons appeler des amis», affirme Mathieu Richard-Gélinas.