Les synergies sont au cœur du modèle d’affaires de BoreaA Canada. L’entreprise de Chapais compte sur ses voisins pour produire des huiles essentielles, des hydrolats et autres extraits de la forêt boréale qu’elle met ensuite en marché par l’entremise de sa filière BoreA Sens. Ce faisant, elle démontre que l’éloignement géographique est tout sauf un frein à l’atteinte de hauts standards de durabilité. En effet, son procédé de fabrication émet 60 % de moins de gaz à effet de serre que celui de la concurrence.
BoreA Canada fait d’abord le plein de résidus de coupe délaissés par les entreprises forestières du coin, comme Barrette Chapais et Chantiers Chibougamau. Puis, elle s’approvisionne en vapeur auprès de l’usine de cogénération de Chapais pour réaliser la distillation de la matière première. À la fin de la chaîne, ses propres résidus sont réutilisés par cette centrale thermique à la biomasse voisine, quand ils ne servent pas d’amendement dans les champs.
Dans une petite communauté du Nord-du-Québec, se serrer les coudes est un réflexe de survie. C’est pourquoi, depuis 2014, «c’est plus de 90 % des achats qui sont faits au Québec, dont 60 % dans le Nord-du-Québec». Pour Jean-Claude Villeneuve, fondateur et directeur général de BoreA Canada, ce choix est avant tout pragmatique; les besoins de sa compagnie sont plus rapidement comblés lorsque les acteurs de sa communauté travaillent ensemble.